Dimanche 20 mars 2016 à 16h30
Concert à l’église de Saessolsheim.
Entrée libre, plateau
Requiem de Fauré par le talentueux chœur Variations, solistes et orchestre sous la direction de Damien Simon.
En première partie : œuvres chorales de Ropartz, Chausson, Debussy
Solistes : Ariane Wohlhuter (soprano), Alvaro Valles, baryton, chœur (40 choristes) et orchestre (16 musiciens)
La Messe de Requiem en ré mineur, op. 48 de Gabriel Fauré, est l’une de ses œuvres les plus connues et les plus chantées et jouées.
On ne présente plus le Requiem de Gabriel Fauré tant il est populaire. Parti de l’envie d’un organiste de paroisse qu’était Fauré, d’entendre une autre musique que le répertoire habituel des enterrements à la Madeleine en 1888, notre compositeur s’exprime ainsi dans une lettre puis dans un entretien :
« Mon Requiem a été composé pour rien… pour le plaisir, si j’ose dire ! Il a été exécuté pour la première fois à la Madeleine, à l’occasion des obsèques d’un paroissien quelconque». Il ajoute : « peut-être ai-je aussi, d’instinct, cherché à sortir du convenu, voilà si longtemps que j’accompagne à l’orgue des services d’enterrement ! J’en ai par-dessus la tête. J’ai voulu faire autre chose ».
Puis il nous éclaire sur le sens même de l’oeuvre :
« Mon Requiem, on a dit qu’il n’exprimait pas l’effroi de la mort, quelqu’un l’a appelé une berceuse de la mort. Mais c’est ainsi que je sens la mort : comme une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d’au-delà, plutôt que comme un passage douloureux ».
Le fameux Pie Jesu a fait le tour du monde. A son propos, dans une lettre de 1916 à Fauré, C. Saint-Saëns écrit :
« Ton Pie Jesu est le SEUL Pie Jesu, comme l’Ave verum de Mozart est le SEUL Ave verum ».
Pour ce concert, la version de 1893 a été retenue, bien plus proche de l’idée de départ du compositeur que la grande version symphonique qui a été l’initiative de l’éditeur de Fauré.
L’effectif instrumental (altos, violoncelles, contrebasses, harpe , orgue, cors,) servira au mieux le climat de douceur et d’humilité de l’oeuvre.
Le reste du programme, en prélude au Requiem, fera entendre de petits joyaux de la musique française sacrée du début du XXème siècle dans lesquels Fauré comme Ropartz, Chausson ou Debussy ont manié le sens poétique de la couleur et de l’harmonie avec le plus grand raffinement.
Enregistrement du concert : cliquez sur ce lien
Télécharger le pdf du programme de ce concert